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Le Revenu

Assurance vie : pourquoi tant de succès ?

Le Revenu fête ses 50 ans et revient sur les succès de l'assurance vie. Disponibilité, rentabilité, fiscalité... le développement de l’assurance vie en France est tout sauf le fruit du hasard. Préparer sa retraite ou sa succession, mettre de l'argent de coté : l'assurance vie est le véritable couteau suisse de la gestion patrimoniale.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En cinquante ans, l’ encours de l’ assurance vie a été multiplié par 56 pour dépasser les 1.700 milliards d’euros en 2018. En comptabilisant les souscripteurs, les assurés et les bénéficiaires, plus de la moitié de la population française est concernée de près ou de loin par le placement.

Un sondage Odoxa-LINXEA, réalisé fin 2016 auprès de plus de 1.000 personnes majeures, nous révèle les principales raisons qui poussent les épargnants à ouvrir un contrat d’assurance vie.

Mettre de l’argent de côté

Pour 36% des sondés, mettre de l’argent de côté est le principal motif de souscription. En effet, un contrat d’assurance vie se caractérise par une totale liberté de versement, mais aussi une parfaite disponibilité des capitaux.

L’ancienne époque de l’assurance vie à frais précomptés – qui est une avance sur les frais futurs rendant très pénalisante toute sortie anticipée du contrat – est révolue.

Les Français utilisent volontiers le placement pour disposer d’une épargne de précaution en cas de coup dur et pour se constituer progressivement un capital.

Préparer la retraite

Autre motif de souscription pour un quart des sondés : la préparation de la retraite . L’assurance vie est certainement la meilleure solution pour se constituer un complément de revenus aux pensions.

Pour cela, la mise en place de retraits partiels programmés, appelés rachats par les assureurs, est généralement conseillée.

Gros avantages : c’est simple, souple et surtout fiscalement très doux grâce à un prélèvement forfaitaire libératoire dégressif (jusqu’à 7,5%) et, après huit ans, un abattement annuel sur les gains (4.600 euros,9.200 euros pour un couple).

Il est à noter qu’un prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé flat tax, de 12,8% a été instauré pour les intérêts engendrés par des versements réalisés depuis le 27 septembre 2017. Il ne remet pas en cause l’intérêt du placement.

Un régime fiscal très attrayant pour transmettre

La préparation de la succession n’arrive qu’en troisième position du sondage (19% des sondés). Il faut dire qu’au fil du temps les atouts de l’assurance vie en la matière se sont progressivement réduits.

Ils demeurent toutefois très importants par rapport aux classiques droits de succession à tel point que de nombreux contrats se dénouent sans aucune taxation.

Dans le détail, lorsque les versements ont été réalisés avant les 70 ans du souscripteur, un abattement de 152.500 euros profite à chacun des bénéficiaires, le conjoint excepté, qui est exonéré.

C’est ensuite un taux forfaitaire de 20% ; puis de 31,25% au-delà de 852.500 euros par part (depuis le 1er juillet 2014), qui s’applique.

Après 70 ans , seuls les versements sont taxés (suivant le barème des droits de succession) après un abattement global de 30.500 euros pour les bénéficiaires non exonérés. Les intérêts sont, eux, exonérés.

La rentabilité

Enfin, 18% des sondés sont attirés par la rentabilité du placement. L’assurance vie se caractérise par son fameux support en euros , à la fois garanti, disponible, rémunérateur et bénéficiant d’un effet cliquet (les intérêts de l’année sont définitivement acquis).

Mais la principale évolution du placement concerne le développement d’autres supports financiers, appelés unités de compte par les assureurs.

Disponibles au sein des contrats multisupports (les contrats mono supports ne sont quasiment plus proposés),ils permettent aujourd’hui d’avoir accès à divers types d’actifs (actions, immobilier, obligations…) dans de multiples zones géographiques.

Mais vigilance, si le potentiel de performance dépasse celui du support en euros, la garantie sur le capital,elle, disparaît.

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