Les contraintes de versement en assurance-vie : pas de panique ! - Linxea
Courrier
Assurance VieLe courrier de Tonton Jépargne

Les contraintes de versement en assurance-vie : pas de panique !

Qui est Tonton Jépargne ? Un ancien banquier, un baroudeur, un acteur de cinéma ? Nul ne le sait vraiment. Une chose est sûre : dans la famille Jépargne, tout le monde se tourne vers lui pour les questions d’argent. Et tous les mois, il nous révèle sa correspondance.

Cher Tonton,

C’est Sophie. Tu vas bien ?

Au secours ! Mon assurance-vie m’empêche de verser sur le fonds en euros ! Ou plutôt, elle me force à verser une partie de mon épargne sur des unités de compte… Ça m’embête car c’est risqué. Que faire ?

Bon, je peux toujours mettre mon argent sous le matelas mais je préfère les placements qui rapportent… et sans risque bien sûr. Merci si tu as un bon plan tonton.

Sophie, pas rassurée

La réponse de Tonton Jépargne

Chère Sophie,

Tout d’abord, pas de panique !

Je te le confirme : depuis 2019, de plus en plus d’assureurs demandent à leur clients de ventiler leurs versements entre fonds en euros et unités de compte, ces dernières n’étant pas garanties en capital.

Tu sais, malgré son taux faible dans l’absolu, le fonds en euros reste très intéressant comparé aux autres placements sans risque. Peut-être même un peu trop. Et, du fait de son statut hybride entre une assurance et un produit financier, il se comporte comme un gâteau que l’on partage : il ne faut pas trop d’invités pour qu’il reste attractif… particulièrement lorsque les taux sont très bas, comme actuellement.

Je vais te sembler grognon, mais j’ai l’impression que les Français ont été habitués à avoir le beurre et l’argent du beurre : une sécurité totale et un rendement élevé. Aujourd’hui, les choses changent. Nous sommes désormais logés à la même enseigne que le reste du monde qui n’a pas de fonds en euros. Sécurité ou rendement, il faut choisir, c’est l’ordre naturel des choses.

Bon, je dramatise un peu. Et le fonds en euros est loin d’être mort. Rassure-toi, tu restes une enfant gâtée.

Alors, pour répondre à ta question : si tu veux prendre le moins de risque possible, ton contrat d’assurance-vie propose forcément des unités de compte très stables. Comme toujours, ne te fie pas aux performances passées. Utilise plutôt l’indicateur du risque, une mesure standardisée sur une échelle allant de 1 (le moins risqué) à 7 (le plus risqué). Il est mentionné dans la fiche de chaque produit financier.

En visant le risque le plus faible, tu devras évidemment revoir tes ambitions de rentabilité à la baisse, voire accepter un léger effritement. Tout est affaire de choix.

D’ailleurs, je me pose une question. Pardonne-moi, mais la famille est grande et mes fiches ne sont pas forcément à jour… As-tu réellement besoin d’une épargne 100% sécurisée ?

Je ne connais plus ta situation personnelle. Tu peux avoir des raisons de sécuriser totalement un capital : pour placer l’argent reçu d’une vente immobilière avant un nouvel achat par exemple.

Mais beaucoup de personnes annoncent préférer du “100% sans risque” par méconnaissance…

C’est peut-être une bonne occasion de t’intéresser aux placements non garantis en capital. Oui, risqués. Ce n’est pas un gros mot.

Je te fais une confidence : je suis persuadé qu’à un horizon de cinq, dix, trente ans voire plus… il est bien plus risqué de ne pas prendre de risque que d’en prendre ! (relis la phrase lentement, ça va aller).

Cela m’étonnerait que tu sois totalement averse au moindre risque. Si l’on vit sans risque, on ne quitte pas son lit le matin ! Tu ne souhaites pas passer ta vie sur ton matelas quand même ? Eh bien ton argent, c’est pareil. Sous le matelas c’est bien, mais pas trop longtemps.

Tu verras que lorsqu’on regarde de la bonne manière, le risque est quelque chose de souhaitable, qui permet de placer efficacement ton argent au service de tes projets de vie.

Les placements risqués, ce n’est pas “tout ou rien”. Tu as sans doute un stock d’épices à la maison, ce n’est pas pour autant que tu mets tout le flacon dans un plat. Tout est affaire de choix raisonnables et diversifiés. Et c’est bon pour la santé il paraît.

J’arrête là la métaphore culinaire, tu vas me prendre pour un prodige des fourneaux. Mais penses-y la prochaine fois que tu cuisines.

On en reparle si tu veux.

Bises affectueuses,

Ton Tonton

Que pensez-vous de la réponse du Tonton ? Que conseilleriez vous à Sophie ?
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