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En refrain : Hausse de l’inflation et hausse du pétrole

En septembre 2018, le prix en euros du baril de pétrole brut de la mer du Nord (Brent) rebondit vivement (+7,8 % après ?1,2 % en août), à 68 € en moyenne par baril.

« La reprise en zone euro et la croissance de la demande mondiale continueraient de soutenir l’activité française mais à un rythme un peu moindre que celui de l’an dernier. Le commerce extérieur contribuerait de nouveau positivement à la croissance en 2018 et 2019 comme en 2017, après cinq ans où il l’avait pénalisée. Le pouvoir d’achat des ménages serait bien orienté, soutenu par l’évolution favorable du marché du travail et par les mesures prises par le Gouvernement, mais modéré par une inflation en hausse.

En effet, après s’être redressée à 1,0 % en 2017, l’inflation y compris tabacs atteindrait 1,8 % en 2018 sous l’effet notamment de la hausse des cours du pétrole puis baisserait à 1,4 % en 2019, les prix du pétrole alimentant moins l’inflation.

L’investissement des entreprises demeurerait dynamique avec des perspectives d’activité nationales et internationales bien orientées et dans un contexte financier toujours favorable. » (Présentation du Projet de Loi de Finances pour 2019)

Taux de croissance du PIB

USA

Zone Euro

France

2018

2,8%

2,1%

1,7%

2019

2,6%

2,1%

1,7%

Source : présentation du PLF

Le prix du pétrole rebondit

En septembre 2018, le prix en euros du baril de pétrole brut de la mer du Nord (Brent) rebondit vivement (+7,8 % après ?1,2 % en août), à 68 € en moyenne par baril.

La hausse de septembre est un peu plus marquée en dollars (+8,8 % après ?2,3 %). On arrive à des niveaux de prix équivalents à ceux de 2014, effaçant ainsi les cours des années 2015 à 2017. En octobre, la hausse s’est poursuivie.

 

 

Prix

Variations (en %)

du dernier mois

du dernier mois

des 3 derniers mois

des 12 derniers mois

Prix du Brent en $/baril

78,9

8,8

6,0

42,2

Prix du Brent en €/baril

67,7

7,8

6,2

45,3

(Source : INSEE Informations Rapides du 18 octobre 2018).

Croissance toujours vive des crédits aux particuliers

La croissance des crédits aux particuliers reste vive en août 2018 (+ 6,1 %, comme en juillet), à nouveau portée par le dynamisme des prêts à l’habitat (+ 5,9 %, après + 5,8 %) et des crédits à la consommation (+ 6,9 %, inchangé par rapport à juillet).

Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits à l’habitat (à long terme et à taux fixe) est de 1,53 % en août (1,58 % fin mars 2018). (source : Stat Info publié le 5 octobre 2018 Crédits aux particuliers).

Progression du crédit aux entreprises malgré un accroissement graduel de leur coût de financement

La progression des crédits bancaires s’accentue en août (+5,7 % sur un an, après 5,3 % en juillet). Le taux de croissance annuel de l’endettement de marché fléchit de 5,2 % à 4,7 %, suite à un rachat de titres en devises par une grande entreprise. Au total, le rythme de croissance du financement des entreprises s’établit à 5,3 % sur un an, après 5,2 % le mois précédent. Le coût moyen des financements des entreprises à 5 ans atteint 1,36 %, son niveau le plus élevé depuis janvier 2017. Cela est dû à un renchérissement assez net depuis 1 an des émissions sur les marchés, les taux des crédits bancaires étant relativement stables au-delà de fluctuations mensuelles. (Stat Info « Financement des sociétés non financières » paru le 9 octobre 2018).

L’accès des TPE au crédit demeure large

L’enquête trimestrielle qui est menée conjointement par la Banque de France et la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) montre qu’au troisième trimestre 2018, les TPE accèdent toujours très facilement au financement bancaire de leurs investissements immobiliers et de leurs acquisitions d’équipements : 85 % des demandes de prêts d’investissement sont satisfaites en totalité ou très largement. Comme précédemment, les crédits de trésorerie sont obtenus moins aisément, à 65 %.

Au total, les crédits aux TPE croissent de 6,4 % en un an, en raison de crédits d’investissement très dynamiques (+6,6 %). Les prêts de trésorerie, qui ne représentent que 7 % de l’encours total de crédits, n’augmentent que de 1,9 %.Les taux d’intérêt des crédits au TPE sont, en moyenne, plus faibles – d’un demi-point environ, que dans les autres grands pays de la zone euro. (Banque de France « L’accès des TPE au crédit demeure large » et STAT INFO « Accès au crédit en France – 3ème trimestre »).

Mais un fléchissement des demandes de financement des grandes entreprises

Au mois de septembre, les établissements bancaires font état d’une baisse de la demande de crédits des grandes entreprises tandis que celle des PME est stable. (STAT INFO publié le 11 octobre 2018 concernant l’Enquête mensuelle auprès des banques sur la distribution du crédit – France (Septembre 2018).

La production industrielle progresse nettement

L’automobile et les produits les plus liés bénéficient d’un flux important mais ponctuel d’achats. La chimie, l’électronique, les machines et équipements sont dynamiques. La pharmacie est en léger déclin.

Les nouvelles commandes se développent, y compris à l’exportation.

Selon les chefs d’entreprise, l’activité n’augmenterait que modérément en septembre.

Les services restent dynamiques

Tous les secteurs sont bien orientés. Les effectifs continuent d’augmenter. Les chefs d’entreprise prévoient une poursuite de la croissance au même rythme.

L’activité du bâtiment ralentit

La croissance reste toutefois marquée dans le second œuvre.

Les effectifs cessent d’augmenter. En septembre, l’activité augmenterait globalement comme en août.

(Banque de France Enquête mensuelle de conjoncture publiée le 10 septembre 2018. Conjoncture à fin août 2018. Industrie, services marchands et bâtiment)

L’indice de confiance des affaires reste stable

Dans l’industrie, l’ICA (Indice du climat des affaires) s’établit à 103 en août, après 101 en juillet.

Dans les services, l’ICA s’établit à 102 en août, comme en juillet.

Dans le bâtiment, l’ICA s’établit à 103 en août, après 104 en juillet.

Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA), le produit intérieur brut progresserait de 0,4 % au troisième trimestre 2018 (deuxième estimation, inchangée).

L’activité du commerce de détail diminue légèrement

Sur les trois derniers mois, les ventes du commerce de détail diminuent (-0,2 %). Cette baisse concerne les produits alimentaires (-0,6 %) alors que le chiffre d’affaires en produits industriels est stable (+0,0 %). La progression des ventes d’appareils électroménagers, de l’électronique grand public et de l’hygiène-parfumerie (respectivement +2,5 %, +0,9 % et +1,3 %) est compensée par la baisse des ventes de la chaussure et du bricolage (respectivement -2,6 % et 2,1 %).

La vente à distance reste le mode de distribution le plus dynamique (+2,1 %).

En septembre, les ventes diminuent légèrement (-0,2 %), la baisse de celles des produits industriels (-1,3 %) l’emportant sur la progression de celles de produits alimentaires (+0,8 %). Le recul des ventes d’automobiles, après le changement de norme, est particulièrement notable (-10 %).

Dans ce contexte, les supermarchés, les hypermarchés et la vente par correspondance tirent leur épingle du jeu. (Cahier Activité du commerce de détail de l’EMC pour le mois sous revue septembre 2018 : synthèse et détail sectoriel).

Le nombre de défaillances d’entreprises sur un an diminue de 4,7 %

Le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances s’élève à 53 000 à fin juillet 2018, soit une baisse de 4,7 % par rapport à juillet 2017. Rappelons qu’à fin juin 2018, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances s’élève à 52 559, soit une baisse de 5,8 % par rapport à juin 2017.

Le recul des défaillances concerne la majorité des secteurs : les secteurs de l’agriculture, des activités immobilières et de l’industrie enregistrent les plus forts reculs du nombre de défaillances cumulées sur 12 mois (respectivement -10,6 %, -6,8 % et -6,6 %). Les défaillances diminuent également sensiblement dans d’autres secteurs, en particulier dans la construction (-6,4 %). En revanche, les défaillances augmentent dans les transports et l’entreposage (+8,7 %).

Les défaillances reculent pour l’ensemble des PME (-4,7 %). Elles augmentent, en revanche, pour les ETI et les grandes entreprises (+6 défaillances sur un an). Les encours de crédits portés par les entreprises défaillantes sur les douze derniers mois représentent à fin juillet près de 0,35 % du total des encours de crédit déclarés au Service Central des Risques de la Banque de France.

Selon des données encore provisoires, le cumul des défaillances diminuerait de 4,3 % à fin août 2018. (STAT INFO du 11 octobre 2018 concernant : « Les défaillances d’entreprises – France »).

Les transactions courantes sont excédentaires

Les transactions courantes sont excédentaires de 0,5 milliard d’euros en juillet, après un déficit de 2,3 milliards en juin. Le déficit des biens se réduit (-2,8 milliards, après -4,7 milliards en juin) grâce surtout aux biens hors énergie (+0,6 milliard après -0,7), soutenus par les exportations nettes aéronautiques (3,6 milliards au total en juillet 2018.)

Les flux d’investissements étrangers en France sont presque inchangés, à 3,1 milliards après 2,9 milliards. Les investissements de portefeuille se soldent par des sorties nettes de 17,6 milliards, tandis que les opérations de prêts et emprunts affichent des entrées nettes importantes, à hauteur de 14,9 milliards. (STAT INFO « La Balance des paiements – France »).

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