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LES NEWS DE VOTRE EPARGNE MAI

Dans plusieurs pages le rapport 2018 du médiateur de l’AMF (publié en avril 2019) met en garde les épargnants contre les arnaques au bitcoin.

Le bitcoin, la reconversion des prédateurs

Dans plusieurs pages le rapport 2018 du médiateur de l’AMF (publié en avril 2019) met en garde les épargnants contre les arnaques au bitcoin, Il s’agit principalement des pages 24 à 29 du rapport.

Le médiateur de l’AMF a choisi comme titre du chapitre consacré au bitcoin « Du Forex aux crypto-actifs (le bitcoin) : la reconversion des prédateurs ». Voici quelques passages (tirés des pages 28 et 20 du rapport) de ce dossier :

« Après le diamant d’investissement, toute une myriade d’offres frauduleuses de crypto-actifs fleurit désormais. Des sociétés qui opèrent à travers des sites internet surfent, en effet, sur l’engouement suscité par la hausse spéculative du Bitcoin fin 2017 pour engloutir les économies des épargnants dans des chimères de gains astronomiques.

Les épargnants, qui sont généralement novices et profanes en matière financière, n’ont pas le recul nécessaire pour appréhender avec scepticisme les promesses de rendements colossaux qu’on leur fait miroiter et pensent saisir une opportunité exclusive, tout en participant à une révolution technologique d’avant-garde.

Le profilage réalisé par le médiateur à partir des 35 dossiers de médiation reçus cette année permet de dresser les constatations suivantes sur les épargnants victimes de cette escroquerie :

  • ils sont âgés de 31 à 77 ans (moyenne d’âge : 56 ans),
  • ils vivent majoritairement dans de petites bourgades,
  • ils appartiennent à des classes socio-professionnelles différentes mais sont majoritairement retraités et, pour l’essentiel, non cadres,
  • leurs pertes vont de 500 à 104 000 euros (moyenne : 24 660 €).

Voici comment le piège se referme rapidement sur les épargnants :

  • Les escrocs démarchent leurs victimes par téléphone (cold calling) ou prennent contact avec elles lorsqu’elles laissent leurs coordonnées téléphoniques sur les formulaires de sites proposant d’investir dans des crypto-actifs.
  • Lors de ces entretiens, ils mettent en confiance les épargnants, s’appuient sur l’essor du Bitcoin pour présenter cet investissement comme étant simple et sûr et ils font miroiter un rendement faramineux.

  • Durant parfois fois plusieurs mois, les épargnants sont bernés par les escrocs qui maintiennent l’illusion d’un investissement très lucratif puisque ces derniers n’hésitent pas à créer sur leur site internet des espaces personnels et des relevés de comptes laissant apparaître une plus-value importante. Ils versent même souvent les premiers mois des intérêts aux épargnants afin de les appâter et de les pousser à investir davantage.
  • Pour accréditer leur probité, certains usurpent en outre l’identité de grandes banques en utilisant leur logo sur des documents, afin de se servir de la notoriété de ces établissements pour rassurer les épargnants.

  • La plupart des épargnants ne prennent même pas conscience de l’escroquerie lorsque, quelques mois plus tard, ils demandent à récupérer leurs fonds et la plus-value qui n’est qu’apparente.
  • Les escrocs ne vont pas, en effet, s’y opposer frontalement mais seulement subordonner le remboursement au versement d’une somme supplémentaire présentée comme une taxe, qui va devenir ce que le médiateur avait qualifié, s’agissant des dossiers sur le Forex, de « double peine ».

    LA « DOUBLE PEINE » : Les escrocs indiquent aux épargnants que, préalablement au remboursement de leur investissement, ils doivent s’acquitter d’un impôt (taxe blockchain, TVA, impôts Royaume-Uni-France, OCDE…) qui représente généralement 20 % des investissements et plus-value prétendument réalisés.

    Presque la totalité des épargnants versent cette somme… Une fois le complément versé, les escrocs trouvent différents prétextes pour ne pas leur débloquer l’argent (RIB erroné, bug, piratage…) et s’évanouissent dans la nature.

  • Une fois que les épargnants ont investi l’intégralité de leurs économies les escrocs deviennent injoignables.

Le médiateur constate que, même à ce stade, certains épargnants ne sont toujours pas conscients d’avoir été escroqués et espèrent qu’une intervention du médiateur de l’AMF suffira à leur permettre d’être remboursés. Le traitement de ces dossiers en médiation est évidemment inenvisageable puisqu’il s’agit d’escroqueries de sociétés fantômes et que les fonds sont partis à l’étranger depuis longtemps. Le médiateur se doit alors de transmettre ces dossiers, conformément à l’article 621-20-1 du code monétaire et financier, directement aux services spécialisés de l’AMF qui est tenue d’en alerter le procureur de la République.

Les arguments avancés par les escrocs :

En page 29, le rapport 2018 du médiateur de l’AMF analyse « le discours des escrocs qui repose sur 3 types d’arguments » :

  • Politique :
  • C’est un investissement anti-système : « Échappez au contrôle de l’État ou des banques qui vous volent ! » ; « Vos épargnes sont en danger si vous les laissez en banque » ; « L’État et les autorités fiscales ont changé les clauses de tous les contrats d’épargne et augmenté les impôts tout en baissant les rentabilités promises ».

  • Économique :
  • C’est une alternative au livret A et aux autres placements classiques qui ne rapportent plus rien. « La demande relative à la blockchain est en hausse de plus de 500 % par an, rien ne peut arrêter le phénomène ». Le rendement annoncé est de 10 à 300 % le plus souvent par mois ! selon les dossiers.

  • Psychologique :

Arguments à la fois séduisants (« Soyez dans le coup » ; « C’est le futur » ; « Ne passez pas à côté d’une telle opportunité »…) et rassurants (« c’est simple, sans risque, disponible à tout moment en quelques clics et garanti à 100 % » ; « En cas de perte, la société activera son assurance afin de récupérer l’intégralité de l’investissement »).

20 bougies pour l’euro

Début 2019, l’Euro a fêté ses 20 ans. A cette occasion, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, rappelle que l’euro a ainsi « gagné la confiance forte des 340 millions d’Européens. L’euro a délivré ses deux promesses fondatrices :

  • la stabilité des prix avec une inflation moyenne de 1,7 % par an en Europe, près de trois fois moindre que dans les vingt années précédentes,
  • et la stabilité des changes, essentielle pour les entreprises au sein du marché unique européen.

L’Euro a aussi apporté des conditions de financement favorables. La France, ayant avec l’euro une monnaie plus stable et qui inspire davantage confiance, peut désormais emprunter avec des taux d’intérêt beaucoup plus bas. » (Lettre adressée le 2 avril 2019 au Président de la République, au Président du Sénat et au Président de l’Assemblée nationale).

Toujours une faible rémunération des dépôts bancaires

Le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires est resté inchangé à 0,63 % en février 2019 (Stat Info. Taux de rémunération des dépôts bancaires – France)

Les sites de placements qu’il vaut mieux éviter …

L’AMF publie la liste des nouveaux sites internet identifiés proposant en France d’investir dans des biens divers sans disposer des autorisations nécessaires.

Les idées ne manquent pas : il s’agit, par exemple, d’investir dans des métaux précieux, des bouteilles de vins, dans des vaches laitières, dans un portefeuille de crypto-monnaies, voire un investissement dans du cannabis médical, un data center …

Voici la liste des nouveaux sites récemment identifiés par l’AMF :

  • www.abconseils-patrimoine.com
  • www.avenir-epargne.com
  • www.capitalmarketservices.fr
  • www.cavissimo.com
  • www.cbae-ltd.com
  • www.cheptel-agriculture.com
  • www.cheptelepargne.com
  • www.cheptel-finance.fr
  • www.cheptel-france.com
  • www.cheptel-lafermeduweb.fr
  • www.cheptel-laitier.fr
  • www.cheptel-patrimoine.com
  • www.duvanel-conseil.com
  • www.elton-advisors.com
  • www.financial-exchange.com
  • www.francebovins.com
  • www.france-finances.com
  • www.ft-invest.net
  • www.gestion-cheptel.com
  • www.gestion-investment.com
  • www.goldoneo.com
  • www.grandscrus-europe.com
  • www.itp-france.com
  • www.investir-cheptel.com
  • www.investissementcheptel.com
  • www.kiss-financial-management.com
  • www.laitier-responsable.com
  • www.lgcwine.com
  • www.lion-project.com
  • www.mapconseils.com
  • www.mon-terroir.com
  • www.neofonds.com
  • www.oldmutualglobalinvestors.fr
  • www.parel-gestion.net
  • www.patrimoine-bovin.com
  • www.patrimoine-castel.com
  • www.patrimoine-viticole.com
  • www.pbhinvest.com
  • www.pgfinvest.com
  • www.placements-prives.com
  • www.prestigio-vin.net
  • www.private-wine.com
  • www.silk-invest.com
  • www.swiss-investissement.com
  • www.the-wine-house.net
  • www.tredoux-capital.com
  • www.uniqa-alternatives.com
  • www.vianco-cheptel.com
  • www.vigonbles-terroirs.com
  • www.wallet-france.com


La liste de l’ensemble des sites non autorisés à proposer des investissements dans des biens divers est disponible sur le site internet de l’AMF (rubrique : Espace Épargnants → Protéger son épargne → Listes noires) et sur le site internet Assurance Banque Épargne Info Service – ABE IS (rubrique : Épargne → Se protéger contre les arnaques → Les listes noires des sites internet et entités non autorisés).

Attention, cette liste est mise à jour régulièrement mais n’a pas vocation à être complète car de nouveaux acteurs non autorisés apparaissent régulièrement. Par ailleurs, les décisions d’enregistrement délivrées par l’AMF sont consultables sur le site internet de l’AMF

Deux sites à proscrire : www.lascpi.fr et www.scpi-gouv.fr

L’Autorité des marchés financiers met en garde le public à l’encontre des sites internet www.lascpi.fr et www.scpi-gouv.fr utilisant abusivement son nom et son logo.

Les sites internet www.lascpi.fr et www.scpi-gouv.fr indiquent proposer aux épargnants des simulateurs de placement ainsi que des guides relatifs à l’investissement dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). L’association du nom et du logo de l’AMF à ces sites peut faire croire aux internautes que l’AMF en cautionne le contenu. Or, l’Autorité des marchés financiers ne produit ni ne supervise aucun simulateur de placement dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI).

L’Autorité des marchés financiers rappelle, enfin, que la reproduction de son logo est strictement encadrée et qu’il ne doit pas être utilisé de manière équivoque pouvant générer un risque de confusion.

Le taux des OAT reste faible

Au 15 avril 2019, le taux des OAT à 10 ans est de 0,4190, celui des OAT à 30 ans de 1,4790. Les OAT servent de référence à de nombreux placements sécuritaires, notamment les fonds en euros.

Au 2 janvier 2019, le taux de l’OAT à 10 ans était de 0,655. Au 15 février 2018, il était de 1,011. Il faut remonter au 29 avril 2014 pour trouver une OAT à 10 ans à plus de 2 %, exactement à 2,004 %.