
Les conseils de la famille Jépargne : Francine et le PERP
Dans le cadre de notre enquête sur la famille Jépargne, Oscar nous a recommandé de rencontrer sa sœur Francine.
Directrice financière d’une PME bordelaise et championne locale d’échecs, cette jeune sexagénaire est habituée à prévoir plusieurs coups à l’avance.
Francine, championne d’échecs et reine du PERP
Francine nous a donné rendez-vous un samedi après-midi, avant la réunion hebdomadaire de son club d’échecs.
Elle nous ouvre la salle vide et nous prenons le café sur une table du fond, le long du radiateur.
« J’ai l’habitude de voir loin. Pour mon épargne-retraite, j’utilise le PERP depuis 6 ans. Le PERP n’avait pas trop d’intérêt lorsque j’étais plus jeune et loin de la retraite. Mais depuis quelques années, j’ai refait mes calculs et je suis dans la situation idéale : forte tranche d’imposition, revenus amenés à baisser d’ici quelques années… », nous raconte-t-elle.
Les premiers membres du club arrivent progressivement, ouvrent une armoire et sortent les plateaux, les pièces et les horloges.
« Avec le PERP, j’ai l’impression d’avancer mes pions petit à petit… et je suis prête à les transformer en dame le moment voulu ! »
Soudain, Francine, qui a la vue sur la porte d’entrée, hausse les sourcils et nous glisse « Ne faites pas attention à Cornélius. Tout ça parce qu’il m’a battue une fois – une seule, et avec les blancs en plus – il se prend pour le roi du monde. Mais la championne, c’est moi ! »
Nous sommes interloqués jusqu’à ce qu’un homme à la barbe bien entretenue, habillé d’un veston en velours, vienne installer le matériel juste à côté de nous, faisant durer ses gestes pour mieux nous écouter…
Francine reprend en murmurant : « Depuis 6 ans, le PERP me permettait donc de défiscaliser tout en construisant une bonne position en matière de retraite. Mais avec l’année blanche, je pense que je ne vais pas verser cette année. »
« Haha ! Échec, Francine, échec ! » lance Cornélius en rigolant « Regardez ça ! »
Sur ces mots, il sort son téléphone de la poche de son veston, tapote une adresse, et le pose devant les yeux de Francine. L’adresse est la suivante : https://www.linxea.com/tout-savoir-sur/perp/annee-blanche
D’un ton triomphal, il déclame « Les versements réalisés en 2018 gardent leur pouvoir de défiscalisation, puisqu’ils s’adossent aux revenus exceptionnels, non concernés par l’année blanche. Ils permettent donc d’annuler l’imposition de revenus du capital, de primes exceptionnelles, et de bien d’autres choses… »
« Et ils préparent l’avenir : verser en 2018 permet de conserver le plein effet défiscalisant des versements 2019… Un avantage important pour la suite de la partie… Eh oui, échec et mat, Francine ! » ajoute Cornélius, triomphal.
« Et si on réglait ça autour de l’échiquier ?» lui répond Francine sans se démonter. « Et année blanche oblige, je joue avec les blancs. »
Le saviez-vous ?
Le PERP est un produit spécifiquement dédié à la retraite. Il a un fonctionnement proche de l’assurance-vie (unités de compte, fonds en euros…), et bénéficie d’un coup de pouce fiscal puisque les versements sont déductibles des revenus.
L’année 2018 est une année blanche au niveau fiscal : l’intérêt de la défiscalisation semble disparaître. Cependant, l’administration fiscale incite à poursuivre les versements (ils permettent de défiscaliser les revenus non concernés par l’année blanche) et pénalise les épargnants qui cessent les versements (arrêter de verser limitera les possibilités de défiscalisation en 2019).
Le PERP reste donc efficace dans de nombreux cas. Si vous avez versé en 2017, maintenir des versements en 2018 (pour annuler des revenus exceptionnels tels que bonus ou dividendes…) vous permettra de continuer de défiscaliser efficacement l’année prochaine.
Un versement faible est possible, mais limitera l’effet défiscalisant en 2019.
Pour optimiser vos versements, reportez-vous aux simulations de notre article détaillé : https://www.linxea.com/tout-savoir-sur/perp/annee-blanche
*Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.