Les placements des assureurs sont majoritairement constitués d’obligations et de titres de créances. A l’aide du vocabulaire ci-dessous, voici une petite révision de ce que sont ces placements.
Titre donnant à son souscripteur un droit de créance sur l’émetteur à qui il a prêté des capitaux, en précisant un taux d’intérêt (la plupart du temps fixe) et une durée à l’échéance de laquelle le souscripteur récupère sa mise de départ, sauf en cas de faillite de l’émetteur (voir « Notation »).
Les obligations peuvent être à court terme (1 an, par exemple), moyen terme (1 à 10 ans) ou à long terme (au-delà de 10 ans).
Lorsque l’emprunt est lancé par un État on parle d’ « obligation souveraine ». Lorsque l’emprunt est émis par une entreprise, on utilise le terme anglo-saxon « obligation corporate ».
Le coupon est le montant de la rémunération (les intérêts) versée à intervalles réguliers (par exemple, tous les trimestres ou tous les ans) aux porteurs d’une obligation. Le coupon est calculé en fonction de la valeur nominale de l’obligation (valeur fixée lors de la souscription). Exemple : un emprunt obligataire à 3% donnera un revenu annuel de 30 € pour une valeur nominale de 1 000 €.
Lorsque les intérêts ne sont versés qu’au moment du remboursement de l’emprunt et non à des périodes déterminées, l’obligation est « à coupon zéro. »
Si la rémunération est variable, celle-ci peut dépendre d’un ou de plusieurs indices. C’est notamment le cas des OATI dont l’indice de référence est l’IPC hors tabac publié par l’INSEE et des OAT€I reposant sur l’indice harmonisé des prix à la consommation (IPCH) hors tabac de la zone euro publié par Eurostat. (voir ci-dessous).
Valeur d’un titre sur un marché réglementé. Le cours d’une obligation est variable selon le revenu qu’elle sert et le niveau des taux d’intérêts actuels. Si les taux d’intérêt montent par rapport aux taux d’intérêt pratiqués lors de l’émission de l’obligation, le cours de l’obligation baisse (car cette ancienne obligation est moins intéressante que les nouvelles obligations qui rapportent plus), et vice versa. La variation du cours d’une obligation par rapport à la variation du taux d’intérêt fait appel à la notion de « sensibilité » qui s’exprime en pourcentage.
On constate donc qu’il peut y avoir une différence notable entre la valeur nominale, encore appelée valeur faciale ou valeur de souscription et la valeur du cours de Bourse.
Le prix d’émission désigne le montant payé par le souscripteur lorsqu’il achète l’obligation. Lorsque les obligations sont émises à leur valeur nominale, on parle d’émission “au pair”. Cependant, il est possible que les obligations soient émises en dessous de leur valeur nominale, créant ainsi un surplus appelé “prime d’émission”. Dans certaines situations, l’émission peut même se faire au-dessus de la valeur nominale.
Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) sont des titres émis par l’État français. Elles offrent une rémunération à taux fixe. Il en existe de différentes durées (1 mois à 30 ans) et dont le rendement varie selon la date d’émission. Exemple : Au 22 août 2023 l’OAT d’une durée de 10 ans rapportait à 3,1690 % alors que le 12 décembre 2022 elle rapportait à 2,4140%.
L’État français émet aussi des obligations assimilables du Trésor indexées sur l’inflation française (OATi) et des OAT indexées sur l’inflation en zone euro (OAT€i), aujourd’hui largement majoritaires. Au total, les obligations indexées représentent aujourd’hui environ 11,5 % de l’encours de dette de la France. Un rapport d’information n°1314 par la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire sur les obligations assimilables du Trésor indexée enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 1er juin 2023 s’interroge sur le coût budgétaire de cette dette indexée qui s’est accru de 414 % par rapport à 2021 depuis le choc inflationniste récent.
Il existe des obligations qui peuvent être transformées en actions : c’est le cas des obligations échangeables contre des actions déjà émises et détenues par des tiers ou contre des actions créées lors d’une augmentation simultanée du capital social.
Quant aux obligations convertibles en actions, ce sont des obligations qui, sous certaines conditions (durée notamment), peuvent être converties en actions. L’option de conversion décrit précisément les règles de conversion.
Ce sont des obligations ou des regroupements d’obligations ou de dettes que détiennent des banques sur des institutions ou des entreprises. Leur définition est donnée par l’article L. 213-0-1, alinéa 1, du Code monétaire et financier « Les titres de créance représentent chacun un droit de créance sur la personne morale ou le fonds commun de titrisation qui les émet. » On en distingue de plusieurs natures et notamment des titres de créances négociables, des titres de créance ne donnant pas accès aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation.
Les notations données par des agences d’analyses spécialisées vont de AAA (excellent) à C (très mauvais).
Les agences de notation les plus connues sont américaines : Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch Ratings. Généralement, les notes sont classées comme ceci : d’abord, les 3 A puis 2 A, puis 1 A. Ensuite, les B de la même manière : 3 B, 2 B, 1 B, ensuite on passe à 3 C, 2 C, 1 C. Aux lettres de notation peuvent aussi être ajoutés des signes + et des signes – afin de préciser la note.
Les obligations ayant une notation A et B sont de très bonne qualité ou de bonne qualité. Les obligations ayant une notation C sont des investissements risqués. Ces dernières rapportent plus que celles classées A, mais le risque de perte est bien plus élevé. En Anglais, c’est le terme « rating » qui signifie « notation ».
C’est une mesure mathématique calculée à l’aide d’une formule compliquée qui permet aux gérants de fonds obligataires de comparer plusieurs obligations à taux fixe entre elles, quelles qu’aient été leurs conditions d’émission. Le gérant peut ainsi mieux gérer son portefeuille.
Dans un portefeuille obligataire qui par exemple rapporte en moyenne du 5%, l’acquisition de nouvelles obligations émises à 3% a un effet dilutif. La gestion des fonds en euros – fortement composés d’obligations – fait souvent référence à cette notion.
Différents types d’obligations existent. On peut les classer en fonction de la manière dont les coupons sont versés ou de la durée de vie de l’obligation :
Vous pouvez acheter des obligations en direct ou via des fonds obligataires au sein de vos contrats d’assurance vie et vos PER.
Les avantages :
Les inconvénients :
L’achat d’obligations via des fonds ou des ETF est la solution la plus simple. Vous bénéficiez d’une diversification automatique de votre portefeuille, et les montants minimums par transaction sont généralement plus faibles :
Les avantages :