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Nouvel investisseur

Ils investissent par plaisir, par jeu et par curiosité (plutôt que pour la rentabilité)

Les particuliers qui ont commencé à investir depuis le début 2020 ne se comportent pas comme les investisseurs traditionnels qui investissent depuis bien plus longtemps. Ces nouveaux investisseurs (en majorité des hommes de moins de 35 ans) investissent par plaisir, par jeu et par curiosité.

Plus curieux que vénaux

Les nouveaux investisseurs sont plus nombreux que les investisseurs traditionnels à citer la curiosité (29 % des nouveaux investisseurs contre 18 % des investisseurs traditionnels), le plaisir ou le jeu (18 % contre 15 %) comme motivations pour commencer à investir.

De même, ils ont été plus nombreux à indiquer souhaiter apprendre comment les investissements financiers fonctionnent (28% des nouveaux investisseurs contre 18 % des investisseurs traditionnels) et à citer le plaisir ou le jeu parmi leurs motivations (18 % des nouveaux investisseurs contre 15 % des investisseurs traditionnels).

Le souhait d’augmenter la rentabilité de leurs avoirs financiers a été cité comme motivation principale par 39 % des nouveaux investisseurs, ce qui est moins fréquent que pour les investisseurs traditionnels (46 %).

La diversification des placements est moins importante pour les nouveaux investisseurs (37 %) que pour les investisseurs traditionnels (43 %).

La plupart des nouveaux investisseurs sont des joueurs ou des parieurs

Il a été demandé aux personnes interrogées de répondre à des questions sur leurs attitudes à l’égard des paris (par exemple, les compétitions sportives, en ligne ou non), des jeux (par exemple, le poker ou le casino, en ligne ou non) et/ou des jeux de hasard (par exemple, les jeux de grattage ou le loto).

Globalement, 79 % des nouveaux investisseurs jouent régulièrement ou occasionnellement à des jeux de hasard (tels que les jeux de grattage ou le loto), 67 % font des paris sportifs (en ligne ou non) et 58 % misent des sommes d’argent au poker ou au casino (en ligne ou non).

Lorsque l’on examine les types de produits financiers détenus par ceux qui parient et jouent en ligne, les nouveaux investisseurs investissant dans certains produits semblent jouer dans une mesure significative. Ainsi, par exemple, 94 % de ceux qui investissent dans des produits spéculatifs (tels que les turbos et warrants) jouent en ligne régulièrement ou occasionnellement et 93 % de ceux qui investissent en financement participatif ont déclaré le faire.

89 % des nouveaux investisseurs ont déclaré jouer à des jeux vidéo régulièrement (58 %) ou occasionnellement (31 %). Ce constat est particulièrement vrai parmi les 18-24 ans et les 25-34 ans (95 % pour les deux), mais aussi parmi les 50-64 ans (75 %) ou les 65 et plus, même si c’est dans une moindre mesure (32 %).

Presque tous les investisseurs (99%) dans les NFT (il s’agit de certificats numériques) ou les crypto-actifs (92 %) ont déclaré être des joueurs en ligne.

Qui sont les nouveaux investisseurs ?

Les nouveaux investisseurs ont tendance à être plus jeunes que les investisseurs traditionnels :

  • 56 % ont moins de 35 ans contre 21 % des investisseurs traditionnels.
  • seulement 4 % ont 65 ans et plus contre 27 % des investisseurs traditionnels.
  • L’âge moyen des nouveaux investisseurs est de 36 ans, contre 51 ans pour les investisseurs traditionnels.

Les nouveaux investisseurs disposent, en moyenne, d’un niveau d’éducation supérieur à la moyenne de la population française. En effet, près de la moitié (48 %) des nouveaux investisseurs ont fait des études supérieures, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne de la population (45 %).

La majorité des nouveaux investisseurs peut être considérée comme disposant, en moyenne, de revenus plus élevés que l’ensemble de la population française. 75 % des nouveaux investisseurs ont déclaré vivre dans un foyer dont le revenu mensuel net est supérieur à 2 500 euros et 33 % d’entre eux vivent dans un foyer dont le revenu mensuel est supérieur à 5 000 euros.

Les données ci-dessus sont extraites d’une étude de 120 pages de l’OCDE intitulée «  Les nouveaux investisseurs particuliers en France – Attitudes, connaissances et comportements ».