Pétrole et déficit public risquent de compliquer la tâche du gouvernement - Linxea
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Pétrole et déficit public risquent de compliquer la tâche du gouvernement

La machine de production et la machine commerciale fonctionnent assez bien, mieux que ce que l’on aurait pu penser.

Un premier risque est apparu : c’est le prix du pétrole qui est en légère augmentation depuis le début d’année. Ensuite, une seconde ombre persiste : c’est le poids important du déficit national …

Excédent du solde des transactions courantes

Le solde des transactions courantes est excédentaire de 0,9 milliard d’euros en janvier 2019, alors qu’il était déficitaire de 0,1 milliard d’euros le mois précédent.

Cette amélioration est principalement due à celle du solde des biens, dont le déficit se réduit de 1,4 milliard d’euros malgré la hausse de la facture énergétique, du fait de l’amélioration des échanges hors douanes.

Le solde des services, quant à lui, continue à être excédentaire, à 2,7 milliards d’euros. (STAT INFO « La Balance des paiements – France »).

Légère amélioration de la conjoncture

  • En février, la production industrielle rebondit, notamment dans les produits informatiques, la chimie et les machines et équipements.
  • Les carnets de commandes se stabilisent. Selon les chefs d’entreprise, l’activité continuerait de croître au même rythme en mars.

  • L’activité des services accélère. Le transport et les activités de conseil sont particulièrement dynamiques. Les prix accélèrent légèrement.
  • Les chefs d’entreprise prévoient une poursuite de la croissance de l’activité en mars.

  • La progression de l’activité du bâtiment est dynamique dans le gros œuvre et le second œuvre. Les prix des devis augmentent.

En mars, l’activité continuerait à croître selon les professionnels interrogés. (Banque de France. Conjoncture et prévisions, 11 mars 2019)

Le climat des affaires se stabilise

Dans l’industrie, l’Indice du climat des affaires (ICA) s’établit à 101 en février, après 99 en janvier.

Dans les services, l’ICA s’établit à 101 en février comme en janvier.

Dans le bâtiment, l’ICA s’établit à 105 en février, comme en janvier.

Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA), le produit intérieur brut progresserait de 0,3 % au premier trimestre 2019 (deuxième estimation, en baisse de 0,1 point).

(Indice du climat des affaires calculé à partir des données de l’enquête, retraitées CVS-CJO et lissées sur 5 mois. Banque de France, 11 mars 2019)

Le nombre de défaillances d’entreprises diminue de 1 %

À fin décembre 2018, le cumul sur 12 mois du nombre de défaillances s’élève à 53 982, soit une baisse de 1,0 % par rapport à décembre 2017. Le recul du nombre de défaillances est toutefois moins marqué qu’en 2017 (-5,8 %) et 2016 (-8,0 %).

L’évolution des défaillances diffère selon les secteurs

  • En 2018, les secteurs de l’agriculture, de l’information et communication et du commerce enregistrent les plus forts reculs du nombre de défaillances (respectivement -8,2 %, -6,4 % et -3,9 %). Les défaillances diminuent sensiblement dans d’autres secteurs, en particulier dans la construction (-2,5 %).
  • Sur la même période, les défaillances augmentent cependant dans plusieurs secteurs, en particulier dans les transports et l’entreposage (+11,5 %) et dans les conseils et services aux entreprises (+6,5 %).
  • Le nombre de défaillances est stable dans les secteurs de l’industrie (+0,0 %) et de l’hébergement-restauration (+0,1 %).

En 2018, le nombre de défaillances diminue pour la majorité des tailles d’entreprises

Les défaillances reculent pour l’ensemble des PME (-1,0 %), malgré une augmentation pour les TPE (+2,5 %) et les moyennes entreprises (+11,4 %). Elles diminuent également pour les ETI et les grandes entreprises (-7 défaillances sur un an).

Les encours de crédits portés par les entreprises défaillantes sur les douze derniers mois représentent à fin décembre plus de 0,3 % du total des encours de crédit déclarés au Service Central des Risques de la Banque de France. 

Selon des données encore provisoires, le cumul des défaillances augmenterait de 0,4 % à fin janvier 2019.

(STAT INFO paru le 12 mars 2019 « Les défaillances d’entreprises – France »).

Les PME continuent de porter la croissance du crédit

À fin janvier 2019, les banques répartissent leurs prêts aux entreprises à hauteur de 51 % en faveur des PME, 33 % en faveur des ETI et 16 % en faveur de grandes entreprises.

Ces encours poursuivent leur progression : +6,3 % pour les PME, +4,4 % pour les ETI et +1,2 % pour les GE.

Le principal secteur bénéficiaire est celui de l’immobilier, représentant 41 % des encours, avec un taux de croissance annuel de 5,9 %. Viennent ensuite les secteurs de l’industrie (13 % des encours, 0,7 % de croissance annuelle) et du commerce et réparations (13 % des encours, 4,0 % de taux de croissance annuel).

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux est en légère hausse en janvier 2019 pour les prêts d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1 million d’euros (1,70 %, après 1,66 % en décembre 2018) tandis qu’il diminue pour les prêts d’un montant unitaire supérieur à 1 million d’euros (1,34 %, après 1,42 % en décembre 2018).

(Stat Info « Crédits par taille d’entreprises » paru le 12 mars 2019).

Croissance toujours vigoureuse des crédits à l’équipement

La croissance des crédits à l’investissement aux sociétés non financières accélère en février (+6,3 % en glissement annuel, après +6,1 % en janvier), portée à la fois par l’équipement (+7,0 %, après +6,8 %) et l’ immobilier (+5,3 %, après +5,1 %).

Le rythme de croissance des crédits de trésorerie est inchangé (+6,5 %).

Au total, le taux de croissance annuel des crédits aux SNF, quasi-stable reste très dynamique : +6,1 % en février 2019 (après 6,0 % en janvier). (Stat Info « Crédit aux SNF – France » paru le 28 mars 2019)

Les ventes du commerce de détail sont stables

Sur les trois derniers mois, les ventes du commerce de détail sont stables. Les ventes de produits industriels (+0,3 %) sont légèrement plus dynamiques que celles de produits alimentaires (+0,1%). Le chiffre d’affaires s’affiche en hausse pour les livres (+4,5 %), les chaussures (+4,0 %), le bricolage (+1,8 %) et le textile-habillement (+1,6 %). A contrario, les ventes reculent dans l’horlogerie-bijouterie (-4,7 %), le matériel de sport (-2,8 %), l’optique (-2,3 %) et l’électronique grand public (-1,9 %).

Les ventes du petit commerce progressent (+0,6 %), alors que celles de la grande distribution reculent (-0,6 %), en particulier celles des grands magasins (-3,7 %) et de la vente à distance (-1,8 %).

En février, les ventes augmentent (+0,3 %). La hausse du chiffre d’affaires des produits industriels (+0,8 %) l’emporte sur la baisse de celui des produits alimentaires (-0,4 %).

Par mode de distribution, les ventes les plus dynamiques sont celles du petit commerce (+2,3 %) et de la vente à distance (+2,4 %).

(Cahier Activité du commerce de détail de l’EMC pour le mois de février 2019).

Le prix du pétrole accélère

En février 2019, le prix du pétrole en euros augmente plus qu’en janvier (+8,3 % après +4,3 % en janvier). En février 2019, le prix en euros du baril de pétrole brut de la mer du Nord (Brent) accélère (+8,3 % après +4,3 %), à 56 € en moyenne par baril. La hausse est moins marquée en dollars (+7,7 % après +5,1 %).

Les prix en euros des matières premières importées (hors énergie) accélèrent également (+4,0 % après +0,9 %) : en effet les prix des matières premières industrielles repartent nettement à la hausse (+8,2 % après −0,1 %) tandis que ceux des matières alimentaires se replient légèrement (−0,2 % après +1,7 %). (Prix du pétrole et des matières premières importées – INSEE)

Prix du pétrole (Brent) en euros :

Février 2019

56,4 €

Octobre 2018

70,6 €

Août 2018

62,8 €

Mars 2018

53,5 €

Novembre 2017

53,4 €

Avril 2017

50,1 €

Février 2017

52,6 €

Novembre 2016

43,7 €

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