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Des contradictions économiques …

En France, on observe des comportements divergents. Par exemple, la confiance des ménages dans la situation économique et en hausse, mais elle reste, toutefois, en dessous de sa moyenne sur longue période. L’inflation est passée sur un an glissant à 1,2 %, mais depuis janvier le prix du pétrole s’est redressé ainsi que les prix des matières premières importées (hors énergie) et des matières alimentaires. On note une hausse des créations d’entreprises, mais majoritairement de micro-entreprises. Le chômage a légèrement baissé, mais le déficit public est trop élevé … alors qu’on adopte des mesures économiques et sociales. La France vit-elle au dessus de ses moyens ?

La consommation des ménages s’est repliée en décembre

En décembre 2018, les dépenses de consommation des ménages en biens se replient de 1,5 % en volume, après une légère baisse en novembre (−0,1 %). Ce repli s’explique notamment par une forte baisse des consommations énergétiques (−4,3 %) et des achats de biens fabriqués (−1,9 %). Sur l’ensemble du quatrième trimestre 2018, les dépenses de consommation en biens diminuent nettement (−0,7 % après +0,3 % au troisième trimestre), du fait de la diminution de la consommation de biens fabriqués durables. (INSEE, Informations rapides n° 24).

La confiance des ménages a progressé en février

En février 2019, la confiance des ménages dans la situation économique augmente de nouveau. L’indicateur qui la synthétise gagne 3 points et atteint 95. Il demeure toutefois au-dessous de sa moyenne de longue période (100) (Informations Rapides n° 47 publié le 26/02/2018).

Ce sont les PME qui tirent la progression du crédit aux entreprises

À fin 2018, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1001,3 milliards d’euros, en augmentation de 5,5 % sur un an, après 5,2 % en novembre. Cette progression est d’abord le fait des PME : + 6,2 % pour les PME (petites et moyennes entreprises), + 3,9 % pour les ETI (entreprises de taille intermédiaire) et + 2,9 % pour les GE (grandes entreprises).

La croissance de l’encours des crédits mobilisés se répartit dans tous les secteurs. Elle s’élève sur un an à + 8,6 % dans le secteur du conseil et des services aux entreprises, + 7,3 % dans le secteur du transport et entreposage et 5,8 % dans les activités immobilières. Les plus faibles taux de croissance sont observés dans le secteur de l’enseignement, la santé et l’action sociale (+ 0,4 %) et dans l’hébergement et de la restauration (+ 1,1 %). Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux baisse légèrement en décembre pour les prêts d’un montant unitaire supérieur à 1 million d’euros (1,41 %, après 1,44 % en novembre) et reste inchangé pour le troisième mois consécutif pour les crédits nouveaux d’un montant inférieur ou égal à 1 million d’euros (1,66 %). (Stat Info “Crédits par taille d’entreprises – Décembre 2018” paru le 8 février 2019).

Ralentissement dans l’industrie et les services marchands

  • En janvier, la production industrielle diminue, notamment dans l’aéronautique, la chimie et la métallurgie. A l’opposé, les équipements électriques et les produits informatiques restent dynamiques.
  • Les carnets de commandes se stabilisent. Selon les chefs d’entreprise, l’activité reprendrait en février.

  • L’activité des services ralentit. Elle baisse dans l’intérim et, plus modérément, dans l’hébergement restauration. Les effectifs croissent à un rythme moins soutenu. Les chefs d’entreprise prévoient une accélération de l’activité en février.
  • La progression de l’activité du bâtiment se confirme, portée par le second œuvre. Les carnets de commande sont très bien garnis.

En février, l’activité continuerait à croître selon les professionnels interrogés. (Stat Info Banque de France – Conjoncture à fin janvier 2019 publiée le 11 février 2019).

Petite humeur maussade chez les chefs d’entreprise

Dans l’industrie, l’ICA (Indice du climat des affaires) s’établit à 99 en janvier, après 102 en décembre.

Dans les services, l’ICA s’établit à 100 en janvier, après 101 en décembre.

Dans le bâtiment, l’ICA s’établit à 105 en janvier, comme en décembre.

Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA), le produit intérieur brut progresserait de 0,4 % au premier trimestre 2019 (première estimation). (Stat Info publié le 11 février 2019).

Forte hausse des créations de petites entreprises en janvier 2019

En janvier 2019, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus est en forte hausse (+13,8 % après +0,6 % en décembre, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les créations d’entreprises classiques augmentent (+4,4 % après −0,8 %) et les immatriculations de micro-entrepreneurs s’envolent (+25,4 % après +2,3 %).(INSEE. Informations Rapides n° 37 paru le 15 février 2019).

Le commerce alimentaire sauve les ventes …

Les produits alimentaires tirent les ventes du commerce de détail à fin janvier 2019 Sur les trois derniers mois, les ventes du commerce de détail progressent (+0,1 %). Elles sont tirées par la hausse des ventes de produits alimentaires (+0,9 %) malgré le léger recul de celles de produits industriels (-0,2 %). Les ventes d’automobiles baissent (-4,0%). Certains produits voient leurs ventes augmenter, comme la chaussure (+3,2 %), l’électronique grand public (+1,8 %), les livres (+4,1 %) et les jeux et jouets (+3,2 %).

Par mode de distribution, la plupart des circuits sont en croissance et en particulier les ventes par correspondance (+2,8 %). À contrario, les grands magasins connaissent une baisse (-1,0 %). (Cahier Activité du commerce de détail de l’EMC pour le mois sous revue janvier 2019, publié le 15 février 2019).

Chômage : en baisse de 0,3 point au 4ème trimestre 2018

En moyenne sur le quatrième trimestre 2018, le taux de chômage au sens du BIT est de 8,8 % de la population active en France (hors Mayotte), son plus bas niveau depuis début 2009. Il baisse de 0,3 point après une stabilité au trimestre précédent.

En France métropolitaine, le nombre de chômeurs diminue de 90 000 au quatrième trimestre, à 2,5 millions de personnes ; le taux de chômage baisse de 0,3 point, à 8,5 % de la population active. Le taux de chômage diminue fortement pour les jeunes, en particulier les hommes de 15 à 24 ans (-3,6 points). Il baisse aussi pour les personnes de 25 à 49 ans (-0,2 point) alors qu’il est stable pour les 50 ans ou plus. (INSEE, Informations Rapides n° 36 paru le 14 février 2019).

Déficit public trop lourd : en 2019 il sera supérieur à 3 points de PIB

Voici des réflexions issues de la synthèse du rapport public annuel 2019 de la Cour des Comptes. Ces extraits proviennent des pages 8, 10 et 11 :

« La France resterait ainsi très éloignée de son objectif de moyen terme (OMT) d’« équilibre structurel », correspondant à un déficit structurel inférieur à 0,4 point de PIB, seuil fixé par la loi de programmation des finances publiques de décembre 2014 comme par celle de janvier 2018. De plus, avec la stabilité prévue en 2018, le solde structurel ne satisferait pas aux règles européennes, même une fois prises en compte les marges de flexibilité qu’elles comportent …./…

Une nette dégradation du solde et de la dette publics qui met en évidence la fragilité du redressement de nos finances publiques. Les perspectives de finances publiques pour 2019 témoignent de la fragilité du redressement opéré à ce jour. Les mesures d’urgence visant à répondre à la crise sociale ont ainsi suffi à porter la prévision de déficit public au-dessus du seuil de 3 points de PIB…./….

Le coût « gilet jaune » non pris en compte (NDLR)

La prévision de déficit public de la loi de finances initiale (LFI) ne tient pas compte des mesures qui ont été votées immédiatement après la loi de finances, dans la loi portant mesures d’urgence économiques et sociales, alors que ces mesures accroissent le déficit de 3,7 Md€. Le respect de cette prévision suppose donc que les mesures contenues dans cette dernière loi soient compensées par les économies et les recettes supplémentaires que le Gouvernement a annoncées, mais qui ne sont pas encore traduites en dispositions législatives ou réglementaires. De plus, le scénario macroéconomique de la LFI, qui reste celui présenté en septembre 2018 lors du dépôt du PLF, ne tient compte ni de l’impact macroéconomique des mesures prises en fin d’année, ni, en sens inverse, de la dégradation de la conjoncture survenue depuis lors en Europe. Au total, si la prévision de croissance française sur laquelle repose la LFI (loi de finance initiale), à savoir 1,7 %, n’est pas hors de portée, elle présente un risque sérieux de ne pas être atteinte. Dans ces conditions, la Cour estime indispensable que le Gouvernement présente, dès que possible, des projets de lois financières rectificatives, pour l’État et la sécurité sociale, intégrant de manière exhaustive et sincère l’ensemble des mesures annoncées ainsi que les conséquences de l’évolution de la situation macroéconomique. »

L’assurance a mesuré ses risques pour 2019

La FFA publie les résultats de la deuxième édition du baromètre des risques pour le secteur de l’assurance et de la réassurance en France. Le risque cyber demeure en première position, tandis que le risque de tensions sociales progresse significativement et occupe désormais la deuxième place du classement à court terme.

La crise du système financier, alimentée par le retour de la volatilité des marchés en 2018 arrive en troisième place. (FFA, 6 février 2019).

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