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LES NEWS RETRAITE JUILLET

L’Union Européenne prône le développement de l’épargne retraite.

Le produit d’épargne retraite européen (PEPP) validé par le Conseil Européen

Le Conseil de l’Union européenne vient d’adopter deux réformes essentielles dans le cadre de l’union des marchés de capitaux. A savoir :

– Le règlement offrant un plus grand choix aux personnes qui souhaitent épargner en vue de leur retraite et élargissant le marché de l’épargne-retraite individuelle grâce à la création d’un produit paneuropéen d’épargne-retraite individuelle. (PEPP).

Les PEPP offriront à chacun une nouvelle possibilité d’épargne à l’échelle de l’UE, en complément des régimes de retraite individuelle publics, professionnels et nationaux. Ils permettront aux consommateurs de compléter volontairement leur épargne-retraite tout en bénéficiant d’une solide protection des consommateurs. Les PEPP seront transférables d’un État membre à l’autre: les épargnants pourront continuer à contribuer à leur PEPP lorsqu’ils s’installent dans un autre État membre.

– Une série de mesures destinées à supprimer les obstacles existants à la distribution transfrontière des fonds d’investissement. L’accord renforce le cadre réglementaire actuel s’appliquant aux fonds d’investissement. Il facilitera la distribution transfrontière des fonds d’investissement en éliminant les obstacles réglementaires existants et en réduisant les coûts de distribution.

Ces mesures seront rapidement publiées au journal officiel de l’Union Européenne et elles entreront en vigueur 20 jours plus tard.

 

L’Union Européenne prône le développement de l’épargne retraite

« Les ménages de l’Union figurent parmi ceux qui épargnent le plus dans le monde, mais l’essentiel de cette épargne se trouve sur des comptes bancaires à brève échéance…./… Canaliser une plus grande part de l’épargne des Européens qui existe sous la forme de liquidités ou de dépôts bancaires vers des produits d’investissement à long terme, comme des produits d’épargne-retraite facultatifs conçus pour apporter une retraite à long terme, apporterait des avantages aussi bien aux personnes (qui profiteraient ainsi de meilleurs rendements et d’une meilleure retraite) qu’à l’économie dans son ensemble.

Comme le marché intérieur des produits d’épargne-retraite individuelle est fragmenté et hétérogène, l’incidence des PEPP pourrait varier fortement d’un État membre à l’autre, et tel pourrait être le cas, également, du public cible.

– Dans certains États membres, les PEPP pourraient apporter des solutions aux personnes qui, actuellement, n’ont pas accès à des prestations suffisantes.

– Dans d’autres États membres, les PEPP pourraient offrir un éventail de choix plus large aux consommateurs ou proposer des solutions aux citoyens mobiles. Toutefois, les PEPP ne devraient pas être destinés à remplacer les régimes de retraite nationaux existants, puisqu’il s’agit d’un produit d’épargne-retraite individuelle supplémentaire et complémentaire.

Le développement d’un PEPP contribuera à accroître les possibilités de choix d’épargne-retraite, en particulier pour les travailleurs mobiles, et à établir un marché européen pour les fournisseurs de PEPP. Cependant, il ne devrait être que complémentaire par rapport aux régimes de retraite publics ».

(Extraits du Règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à un produit paneuropéen d’épargne-retraite individuelle (PEPP)).

 

 

En France, le niveau de vie des retraités diminue

Les pensions de retraite ont connu au cours des 25 dernières années une érosion de leur pouvoir d’achat différente selon la génération, d’autant plus importante que la pension est élevée. Ainsi, étudié sur un cas type, le pouvoir d’achat d’un retraité non-cadre du secteur privé a diminué d’environ 3 % selon les générations, entre l’année de leur départ à la retraite et 2018 ; celui d’un retraité cadre né en 1932 a enregistré une baisse de près de 14 %. Ces érosions s’expliquent principalement par les mécanismes d’indexation des pensions et par la hausse des prélèvements sociaux sur les retraités (notamment celle de la CSG depuis sa création au début des années 1990). (Synthèse du rapport annuel du COR Juin 2019).

 

 

Les taux de remplacement à la baisse

Pour les non cadres le taux de remplacement moyen (pourcentage de la retraite par rapport au dernier salaire) varie selon les années de naissance : pour ceux nés en 1940, ce taux est proche de 75 %, pour ceux nés en 1960 ce taux est encore de plus de 65 %, mais pour ceux nés en 2000 et qui prendront leur retraite vers 2065 ce taux pourrait descendre entre 64 % et 54 % en fonction des évolutions économiques à venir, notamment la productivité et l’inflation qui ont de fortes influences sur le niveau des futurs retraites. (Évolutions et perspectives des retraites en France, rapport annuel du COR – Juin 2019).