Les forêts et les vignobles sont des marchés qui nécessitent souvent l’intervention de spécialistes. Aussi, est-il important d’acquérir des parts de groupements fonciers qui sont constitués par des professionnels du secteur et qui permettent de répartir les investissements.
Alors que le marché agricole (terres de cultures, prairies) a représenté 63% des surfaces rurales échangées en 2024, les forêts, landes, friches et étangs n’ont regroupé que 21% des transactions et les vignes seulement 2%.
Forêts : des valeurs en hausse
En 2024, les SAFER (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural) ont recensé 21 860 transactions de bois et forêts pour un total de 148 700 hectares et un chiffre d’affaires de 2,016 milliards d’euros. Parmi ces 21 860 ventes, il y a eu 150 ventes de forêts de plus de 100 hectares. 90% des transactions portent sur des petites unités, ce qui donne des prix très contrastés, partant de 730 €/ha pour atteindre 14 570 €/ha. Le prix moyen national des forêts s’élève à 4 850 € l’hectare, en hausse de 2,2% par rapport à l’année précédente. Pour les forêts de plus de 25 hectares, le prix moyen est de 5 960 €/ha et la hausse annuelle est légèrement plus forte puisqu’elle s’établit à 2,8%.
Les prix sont les plus élevés dans le Centre/ Val de Loire, la région parisienne (au sens large) et le Nord de la France. L’Est est également une région de forêts aux prix moyens élevés. L’Ouest montre plus de différences, par exemple, le prix moyen dans l’Orne est de 12 750 €/ha alors que dans la Manche le prix moyen s’inscrit en retrait à 6 310 €/ha. Les ventes de forêts dans le Massif Central sont en légère hausse.
Vignobles : des prix contrastés
En 2024, on a compté 8 650 transactions de vignobles portant sur un total de 16 000 hectares, ce qui a représenté un chiffre d’affaires de 1,111 milliard d’euros.
Pour les vignes AOP (Appellation d’Origine Protégée qui est le nouveau terme européen remplaçant l’ancien terme AOC Appellation d’Origine Contrôlée), le prix moyen, toutes régions confondues, est pour l’année dernière de 176 400 € par hectare.
Hors AOP et IGP (Indication Géographique Protégée, une référence plus souple que l’AOP), pour les vins de consommation courante, l’hectare de vigne est au prix moyen de 13 800 €.
D’une manière générale, le prix des vignes a connu l’an dernier une baisse généralisée due aux conditions climatiques et aux pertes causées par le mildiou. Les ventes de vin sur le marché intérieur ont reculé à la fois en volume et en valeur.
En région Bordeaux/ Aquitaine, on constate une baisse du prix moyen des vignes AOP. L’hectare de Saint Estèphe résiste à un prix moyen de 400 000 € et peut se vendre jusqu’à 900 000 €. L’hectare de Pauillac peut atteindre 4 millions d’euros avec un emplacement exceptionnel (prix moyen à 2,5 millions l’hectare).
En Bourgogne/ Beaujolais/ Savoie/Jura, on constate une hausse des prix moyens en vignes AOP.
En Champagne, le prix moyen progresse de 1,7%, mais le recul des exportations suscite la prudence.
En callée du Rhône, le nombre de transactions a été modeste l’an dernier, le prix moyen de l’hectare de vigne AOP s’établit autour de 1 350 000 €.
Il reste encore des vignobles accessibles, par exemple en Indre et Loire, l’hectare de vigne de Saint Nicolas de Bourgueil s’échange à 51 000 €. En AOC Chinon 25 000 €/ha suffisent.
Les investissements dans des groupements fonciers apportent quatre avantages fiscaux :
1. Une réduction d’impôt sur le revenu de 18%.
2. Une diminution de 75% de la valeur IFI – Impôt sur la Fortune immobilière.
3. Une baisse de 75% de la valeur donnée en cas de donation.
4. Un abattement de 75% sur la valeur transmise en cas de succession.
Pour obtenir des données régionales, rendez-vous sur le site leprixdesterres.fr.
