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Homme sénior portant une tirelire en forme de cochon

Quelle réforme de l’épargne retraite ?

L’épargne retraite est jugée trop compliquée et peu utile à l’économie du pays. C’est un constat partagé par la Fédération française des Assurances (FFA) et le gouvernement

L’épargne retraite est jugée trop compliquée et peu utile à l’économie du pays. C’est un constat partagé par la Fédération française des Assurances (FFA) et le gouvernement : les contrats PERP (plan d’épargne retraite populaire), Madelin, Perco et autres article 83 manquent de lisibilité. Conséquence directe : l’épargne retraite peine à décoller en France. L’encours des contrats d’épargne retraite (PERP, Madelin, Perco, Article 83) atteint actuellement péniblement 200 milliards d’€ contre 1 700 milliards pour l’assurance-vie !

Pour simplifier ces produits et les rendre plus attractifs, le gouvernement prépare un projet de réforme de l’épargne retraite au sein de la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui sera présentée en conseil des ministres le 02 mai 2018. Prenant ses distances par rapport aux volontés des assureurs, le gouvernement n’a selon Les Echos, pas retenu la création d’un produit d’épargne retraite unique, pas plus qu’une seule sortie en rente possible.

Réorienter l’épargne retraite

Pour inciter les Français à préparer leur retraite tout en investissant dans les entreprises, l’épargne retraite devrait être réorientée vers les actions d’entreprises (cotées et non cotées). Il s’agit donc d’encourager les Français à participer à la constitution du capital des entreprises en faisant prendre plus de risque à leur épargne.

Jusqu’ici l’épargne retraite était largement investie en obligations d’État et de grandes entreprises. Des placements sûrs mais peu rémunérateurs. En réorientant l’épargne retraite des Français vers les actions, elle deviendra utile aux entreprises et offrira un rendement potentiellement plus élevé aux épargnants.

Diminution du risque en fonction de l’âge

Afin d’améliorer les rendements de l’épargne, une option de gestion pilotée pourrait être instaurée. Par défaut, l’épargnant confiera la gestion de son placement qui évoluera en fonction de son profil : d’une prise de risque plus élevée en début de carrière via l’investissement en actions vers des investissements plus prudents (fonds euros, obligations) à l’approche de la retraite.

Favoriser la portabilité des contrats d’épargne retraite

En cas de changement d’employeur ou de changement de statut professionnel (de salarié à indépendant), il n’est aujourd’hui pas toujours possible de regrouper son épargne retraite. Lorsque c’est possible, des frais s’appliquent jusqu’à 2 %. Le gouvernement entend faciliter les transferts de contrats et rendre ceux-ci gratuits au bout de 10 ans.

Assurance-vie : rien à signaler ou presque

Du côté de l’assurance-vie, l’accent est mis sur le fonds Euro Croissance, créé en 2014 et présenté comme le « troisième pilier de l’assurance-vie ». Ce fonds Euro n’ayant pas rencontré le succès attendu, le gouvernement souhaite rénover ce fonds qui offre une garantie en capital au terme de 8 ans – afin de le rendre moins compliqué et plus performant. « L’affichage d’un rendement unifié pour tous les épargnants » est notamment prévu.

En revanche, la fiscalité du placement devrait demeurer inchangée.

 

L’avis de LINXEA

 

Les Français et le risque, une longue histoire. Selon la 16e édition du baromètre du Cercle des épargnants « Les Français, l’épargne et la retraite », seuls 30 % des Français estiment que l’épargne individuelle devrait participer au financement des entreprises. Nous ne comptons plus les tentatives gouvernementales destinées à rediriger l’épargne vers les entreprises. Peu ont été fructueuses. Si cette nouvelle réforme comporte à nouveau des objectifs contraires aux attentes des épargnants, elle risque, une nouvelle fois, d’être classée au Panthéon des réformes sans effets.

 

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