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Investisseur impliqué

Les nouveaux investisseurs goûtent aux bitcoins et au financement participatif, mais ils ne renient pas l’assurance-vie et le PER

Un rapport de l’OCDE  s’intéressent aux « nouveaux investisseurs », c’est-à-dire aux particuliers qui ont acheté des produits financiers pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID 19 (février 2020). Ces nouveaux investisseurs ont une forte préférence pour les crypto-actifs… mais ils détiennent aussi de l’assurance-vie et des PER.

La « roulette» des nouveaux investisseurs ?

Les crypto-actifs sont détenus par 54% des nouveaux investisseurs, ce qui représente une proportion plus de 2 fois supérieure à celle des investisseurs traditionnels (25 %).

Les crypto-actifs sont détenus par des personnes de tous âges : parmi les nouveaux investisseurs, ceux qui investissent le plus dans les crypto-actifs sont les 25-34 ans (63 % d’entre eux en détiennent), puis les 35-49 ans (56 % d’entre eux en détiennent), suivis des 18-24 ans (48 % d’entre eux) et des 50-64 ans (45 % d’entre eux en détiennent).

Les foyers où la part de nouveaux investisseurs en crypto-actifs est la plus élevée sont ceux qui ont les revenus les plus faibles (64 % des foyers disposant de revenus mensuels inférieurs à 1 500 € investissent en crypto- actifs) et le patrimoine financier le plus faible (63 % des foyers disposant de moins de 10 000 € investissent en crypto-actifs).

Depuis 2020, la majorité des nouveaux investisseurs en crypto-actifs a investi entre 500 et 5 000 €. Environ un tiers (34 %) a placé moins de 500 €. Près d’un quart (24 %) a investi plus de 5 000 €.

Dans l’ensemble, le montant moyen investi dans les crypto-actifs s’élève à 4 070 €.

Les nouveaux investisseurs de tous âges investissent en financement participatif


D’autre part, par rapport aux investisseurs traditionnels, les nouveaux investisseurs sont plus nombreux à détenir des produits financiers tels que des placements réalisés via le financement participatif (18 % des nouveaux investisseurs contre 17 % des investisseurs traditionnels). Rappelons qu’il s’agit – via une plateforme internet – de collecter des capitaux afin de financer un projet déterminé et pour lequel les prêteurs de fonds recevront une rémunération sous forme d’intérêts, voire d’ obligations ou d’actions du projet financé.

Parmi les nouveaux investisseurs, 19 % des 18-24 ans déclarent avoir investi en financement participatif et 22 % des 65 ans et plus. Les investisseurs en financement participatif sont davantage représentés parmi les catégories socioprofessionnelles supérieures, c’est-à-dire ceux percevant des salaires plus élevés (un quart de ceux dont les revenus mensuels sont supérieurs à 4 000 € investissent en financement participatif, contre 14 % de ceux dont les revenus sont inférieurs à 1 500 €).

Depuis 2020, 60 % des nouveaux investisseurs qui investissent en financement participatif ont investi moins de 5 000 € et 36 % d’entre eux ont investi plus de 5 000 €. Le montant moyen investi s’élève à 5 575 €.

Les nouveaux investisseurs choisissent aussi des ETF ou trackers (11 % des nouveaux investisseurs contre 9 % des investisseurs traditionnels), des produits spéculatifs (12 % des nouveaux investisseurs contre 11 %) ou des NFT ou non fungible token – autrement dit certificat numérique unique (13 % des nouveaux investisseurs contre 7 % des investisseurs traditionnels).

Mais aussi des produits plus classiques ….

Le deuxième produit financier le plus couramment détenu par les nouveaux investisseurs est l’assurance vie en euros (un tiers d’entre eux). L’assurance-vie est plus fréquemment détenue par les investisseurs traditionnels (47 %).

Les plans d’épargne retraite sont le troisième support d’investissement le plus fréquent détenus par les nouveaux investisseurs, mais parmi les plus âgés (38 % des 35-49 ans et 34 % des 50-64 ans).

Par rapport aux investisseurs traditionnels, les nouveaux investisseurs sont moins nombreux à détenir des assurances vie en euros (33 % contre 40 %), des assurances-vie en unités de comptes (17 % contre 26 %), des actions d’entreprises non cotées (20 % contre 23 %) ou des parts de fonds d’investissement (11% contre 19%).

Les données ci-dessus sont extraites d’une étude de 120 pages de l’OCDE intitulée «  Les nouveaux investisseurs particuliers en France Attitudes, connaissances et comportements ».